samedi 18 novembre 2006

éternité




Eternité
( extrait )

D'être ce corps sans âme et toutes ces chandelles.
Pour ne rester que moi, et pour toi ce désert aride.
Ces mirages parsemés, ces horizons, ce bide.
Et toi partout aux galops, une chevauchée éternelle.

Juba.R.

le cireur




Le cireur

Un banc sous le bras, le cireur et sa joie.
Dandinant à petit pas, un pli à ce coin bien à lui,
Résigné à ce choix; que rien d’autre ne suit.
Que nul autre ne voit, que ce pied qui l’émoi.
***
S’obstine sans paresse, ne respecte que cette loi.
Un héritage d’une faim, qui en fera sa foi.
Poings serrés, un cœur ferme que rien d'autre n’éblouit.
Un gage, un avenir certain, une perle dans un étui.
Qui fera de lui un jour, dans ce monde, un roi.
Qu’on saluera du pied; pour un cireur cela va de soi.
***
Il est là le regard fringant, essuie de ses yeux,
Le plus bas d’une foule, en marrée dans ses sens.
Il en fait son horizon, et que toute autre présence,
Ne lui serait qu’anodine, une bavure de ses lieux.
***
Planant à raz du sol, comme écrasé sous un poids.
Parfois quelques éveils, pour en juger une apparence.
Une stature sur un talon, qui perturbe une cadence.
Qui concorde quelque part, aux vœux de ce roi.
Aux abois crie sa joie et accepte le salut.
S’y met de tous ses sens pour crier gloire.
Il s’appliquera bien pour être réélu.
S’attarde un peu plus, pour des pourboires.

***
Juba.R